La traversée

Un éclair argenté passa tout près d'un immense roches, si rapide qu'on ne l'appercevait presque pas. En un bond il fut sur le Chevreuil Rapide, et Zeliphyrus tua sa proie avant de remercier l'Esprit du Chevreuil pour la nourriture qu'il allait lui apporter.
Avant de la manger, le loup tranchade ses longues dents un quartier de la cuisse de saproie, afin de le cacher pour ne pas mourir de faim, comme son père avant lui. Même si il ne l'avait ja mais vu, Zelphyrus sentit l'émotion monter en boule dans sa gorge. Non, il ne fallait pas qu'il tombe dans le désespoir. Sa meute l'avait chassé il y a peu, avec la farfelue excuse qu'il faisait fuir le gibier alors que c'était lui qui l'abattait : il était le plus beau et le plus rapide des loups de son clan. Ses émotions passées, il se dépécha de cacher ses provisions sous un buisson de houx épineux afin de manger rapidement le reste de sa proie. Il savoura avec délice la chair tendre des flancs, c'était la première proie (à part les différents rongeurs et lapins qu'il parvenait parfois à attraper) qu'il attrapait après plusieurs jours. Le ventre plein, Zelphyrus retourna se coucher sous la butte creuse de terre où il se reposait la plupart du temps.
Quelques minutes après, il se réveilla et aperçut deux odeurs fortes : une femelle elfe et un animal ailé à quatre sabots. *Vraiment discrets, ces deux-là !*, pensa-t-il ironiquement, * Ce sont sûrement unde ces Pégases qui suivent habituellement les Hommes comme de vulgaires chiens, enfin bon, ça vaut toujours le coup d'aller voir...*
Zelphyrus trottina discretement jusqu'aux bosquets derrière lesquels se tenaient le Pégase et l'Elfe. Il s'applatit sur le sol et les observa.