Le grand saut

Suite de Descente sur Espylacop !

Chose bougeait. Elle se débattait. Il aurait voulu lui dire de s'arrêter, de laisser le calme l'envahir. De grosses bulles argentées surgissaient autour de lui. Elles étaient si belles...
Tout à coup, il remarqua qu'il avait mal à la poitrine, que sa vision devenait floue. Il voulu lâcher ses dernière bulles, afin de sombrer de nouveau dans l'univers calme. Un Esprit s'empara de lui.
*SURVIT !*
Il ressentit alors la vie, si belle, et tout redevint alors clair : il se noyait.

Il n'était plus lui, un autre animait son corps et prenait la place de son Esprit, lerejetant dans un coin de sa conssience. Il voulut l'expulser, le jeter hors de lui.
*Non.*
Elle avait parlé d'une voix parfaitement calme.

Alors, il se laissa faire. Ca faisait du bien de laisser quelqu'un d'autre s'occuper de ses souffrances. En même temps, il était gêné qu'Astygan découvre toutes ses faiblesses et ses pensées les plus secrètes. Il remarqua qu'elle ne fouillait pas son Esprit, mais simplement qu'elle prenait le contrôle de son corps efin de le remonter à la surface. Il vit aussi un merveilleus Pégase alesan sombrer dans les profondeurs du Lac.
*NOOOOON !*
Mais Astygan retint son Esprit. Il inspira une grande goulée d'air, puis sentit Astygan l quitter.
*Pars !*
Il ne put qu'obéir. Il partit.

Et il couru, les yeux brouillés delarmes, ses pieds nus écorchés sans pitié par les pierres pointues et les branches au sol, mais il courait toujours, le coeur gros et les cheveux au vent. Il sentait le lien qui l'unissait à Astygan s'étioler, il sentait aussi les Esprits qui les poursuivaient. Pour un garçon de 10 ans, c'était trop dur. Mais il courait toujours.
Puis, le vide. Plus rien. Plus d'Astygan, comme si elle n'avait jamais existé. Les larmes redoublèrent, à tel point qu'il ne voyait plus que des ombres. Puis, ce fut le vide. Le vide réel. Il chutta.

Il ne cria même pas. Il tomba seulement.la chute était longue, longue...

... Il apperçut deux grands yeux bleus qui le fixaient. Il avait mal partout, il se rendormi.

-Arrête ! Tu vas le réveiller !
-Chhht ! Regarde ! C'est toi qui l'a réveillé ! Il ouvre les yeux...
Deux nains s'affairaient autour de l'Enfant. L'un apportait des branches mortes pour le feu, alors que l'autre surveillait le thé -ou du moins ce qui semblait être du thé...-.
L'Enfant était dans une petite pièce chaleureuse, avec un plafond bas. Aux murs étaient fixées des étagères de chêne couvertes de peaux de bêtes. Sur ces étagères trônaient des vases, tasses, verres, assiettes et autres ustensiles. Sur le mur à sa droite, il apercevait un petit banc en bois clair, à côté de ce dernier, il y avit une chaise à bascule aux motifs étranges, avec un coussin rebondi. Au fond de la pièce, on pouvait voir une grande table rectangulaire, avec une nape rouge et dorée, et 6 chaises taillées avec finesse l'entourait. Sur la droite de la table, une grande cheminée grésillait joyeusement, entourée de trois chaises dorées. L'Enfant lui-même était couché sur un lit confortable à la couverture épaisse et chaude. A sa gauche, un autre lit semblable avait été placé dans le coin de la pièce.
Il regarda les deux nains avant de s'apercevoir que cesderniers l'observaient avec attention depuis un moment.
- Bienvenue dans notre humble demeure enfant...

-Alors, raconte-nous ton histoire, dit le nain à barbe rousse.
Le nain à barbe rousse avaitdes yeux pétillants, couleur noisette. Il portait une chemise verte, dont les manches étaient marron. Les coutures de ses habits étaient dorées. Il avait des sourcils épaix, qui lui donnaient un air grognon. Son pantalon marron serrait ses jambes épaisses et musclées, que terminaient des bottes plates couleur charbon.
-Vas-y, l'encouragea l'autre nain.
"L'autre nain" avait des cheveux hirsutes noirs, avec une barbe aussi ébouriffée que les cheveux. Ses sourcils étaient moins épaix que ceux de son compagnon, et ses yeux étaient de couleur sombre changeante suivant la lumière. Ces yeux lui rappelaient quelque chose... Sur son pull vert fougère, on devinaient des motifs végétaux, cousus d'argent. Son pantalon lui serrait aussi les jambes, mais il était plus ample que celui de Barbe-Rousse. Le pantalon brun lui descendait seulemment jusqu'en-dessous des jenoux, délivrant d'amusantes chaussettes rouge et épaisse.
Le nain à la barbe noire s'aperçut que l'enfant observait avec attention ses chaussettes, et il rougit.
-Ce... C'est ma grand-mère qui les a tricotées, baffouilla-t-il, mais elles tiennent chaud.

- Tu t'appelles comment ?
L'Enfant n'avait jamais appris à parler avec dzes humains, il ne connaissait donc pas encore les formes de politesse, et ne se serait jamais imaginé qu'il fallait dire "vous" aux personnes que l'on ne connait pas.

Les nains eurent une mimique surprise, puis ils éclatèrent de rire. Ce fut au tour de l'Enfant de rpugir, il avait fait une gaffe. Comme s'il lisait dans ses pennsées, Barbe -Noire le rassura :
- Ne t'inquiète pas, tu n'as rien dit de mal. Maintenant, raconte.
L'Enfant narra son histoire, avec quelques fautes et beaucoup de larmes, mais, à la fin, il se souvint d'un détail : Astygan, alors qu'elle tombait -une larme lui brouilla les yeux alors qu'il y repensait-, lui avait envoyé des yeux changeant, par le biais de leur lien, tout en lui disant :
- Dis-lui que je m'appelle Astygan Stinystim...
- Hmmm... Interessant, ton histoire. Comment s'appelle la jument ?
Il hésita un instant avant de répondre :
- Astygan Stinystim.

Barbe-Noire s'évanouit.

- Zarta et les Dragons réunis*, qu'as-tu donc dis ?
L'Enfant executa un vague haussement d'épaule.
- Je lui ai dis : "Astygan Stinystim".
- !!!


*"Zarta et les Dragons réunis" : façon de jurer (ex : mon Dieu!)

Le nain executa une sorte de danse du soleil, puis il prit lEnfant dans se bras et, malgré sa petite taille, le fit tournoyer au-dessus de sa tête. A ce moment, l'autre nain se réveilla.

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